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Cette déclaration fait bondir les membres du collectif Regards citoyens. Dans un autre communiqué, ils rappellent que, contrairement à ce qu’affirme M. Accoyer, leur travail prend en compte « toutes les excuses accessibles publiquement : réunions dans d’autres commissions, organismes extraparlementaires, missions d’information ». Par ailleurs, ils indiquent que « tous les députés susceptibles de sanctions ont été contactés depuis le 12 juillet pour vérifier que des excuses légitimes n’auraient pas été oubliées ». Le Point.fr peut en effet témoigner que, la veille de la mise en ligne des données, le collectif n’avait pas tout à fait achevé ce travail de vérification. La liste des députés finalement épinglés est d’ailleurs passée de 97 à 93, preuve que ces vérifications ont bel et bien été menées.
Benjamin Ooghe, membre du collectif, récuse toute accusation d’antiparlementarisme : « Nous mettons en lumière l’application d’un nouveau règlement que les députés ont eux-mêmes voté. Et M. Accoyer reprend les résultats de notre étude pour montrer que les députés sont plus assidus en commission suite à cette réforme. »
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Bernard Accoyer a bien tort de s’emporter devant des citoyens si attentifs à l’activité des élus de la République. Leur site permet de mieux connaître le travail parlementaire, mais aussi de distinguer des stakhanovistes, comme Patrick Ollier (député UMP des Hauts-de-Seine) ou François Brottes (député PS en Isère). Une veille salutaire.
Un article de Marie-Sandrine Sgherri publiée sur LePoint.fr le 22 juillet 2010