Suite au scandale du médiator, les parlementaires et le ministre Bertrand étaient décidés : il fallait la « transparence totale » sur les liens d'intérêts entre laboratoires pharmaceutiques et médecins. Repas, congrès, cadeaux, contrats... tout serait rendu public afin de limiter ces relations troubles qui avaient tant coûté à des centaines de patients ainsi qu'à la collectivité. Quatre ans plus tard, le lobbying de l'industrie pharmaceutique pour limiter l'impact de cette réforme a été très efficace : suite à une circulaire signée par Marisol Touraine, les contrats, liens les plus lucratifs pour les praticiens de santé, sont rendus publics mais sans mention des montants... Quant à la publication, tout est fait pour la contraindre : alors qu'elle a opté pour une large diffusion des noms des médecins lorsque cela arrange l'industrie (qualifiant cette publicité de « corollaire de l'obligation de transparence »), la CNIL a ...